Il est temps que je m'y mette... Alors comme vous les attendez toutes, les infos les plus importantes pour la Route de cet été.
Nous partons donc 10 jours à Marseille pour passer une première semaine dans les cités avec une association (et l'Abbé Bettoli !) puis 3 jours à marcher dans les calanques entre Marseille et Cassis.
Donc, et histoire que vous preniez vos billets à l'avance et pour pas trop trop cher, les infos :
- billet
Paris-Marseille le dimanche 16 août, départ 8h16 de Paris Gare de Lyon, arrivée 11h18 à Marseille St Charles
- billet Cassis-Paris le mercredi 26 août, départ 11h31 de Cassis, arrivée 15h31 Paris Gare de Lyon
- 2 tickets Paris-Rambouillet ou St Quentin ou Versailles comme vous voulez.
La Route
coûtera 80€ pour les 11 jours. Pour les sœurs, la deuxième paye 60€.
Si vous avez un problème d'ordre financier,
n'hésitez pas à m'en parler, on peut toujours s'arranger ! Il est
également possible de déclarer la Route en Camp de vacances ou un truc
du style, ce qui peut permettre d'obtenir une aide financière. La cheftaine de District, doit savoir ce que c'est, vous pouvez
lui en parler !
Le reste des informations quant aux affaires à se répartir, préparer et emporter suit.
Bon courage pour les révisions du Bac ainsi que le Bac en lui-même !
Et même si je sais que mon Engagement tombe en plein milieu (et non à la fin comme je le croyais), et bien dites-moi si vous venez ou pas ! Ce serait extra si vous pouviez trouver un peu de temps (18h30-22h, qui révise à cette heure-là ?).
Le
week-end d’équipe est annoncé depuis longtemps sur le programme mais
nous l’avons toutes plus ou moins oublié (ou fait exprès de ne pas y
penser ?!).
Toujours
est-il que la semaine d’avant, plusieurs mails circulent dans les
équipes de Saint Antoine de Padoue et Guy de Larigaudie.
« Vous avez pas des idées ? »
« Qu’est ce qu’on fait ce week-end ? »
« Moi de toute manière, j’peux pas v’nir ! »
Le dimanche soir, chaque fille retourne à ses occupations pour l’école (devoir d’état avant tout !).
Les CE tranchent après bien des coups de fil : après un jeu - rallye sur des églises de Paris, nous irions à Montmartre chez les Sœurs Bénédictines.
Samedi
après-midi, les quelques filles de Voisins présentes arpentent les rues
de a capitale à la recherche d’églises telles que Saint Etienne du
Mont, Notre-Dame.
Tiens, Notre Dame,… parlons-en !
Pour
la visite hum hum. Un peu râpée étant donné la file d’attente, et puis,
ce n’est pas le fort de Pascaline ;-) non, il y a plus drôle !
Moundir !
Nous avons rencontré un sosie qui ressemblait un peu à celui de Koh
Lanta pour sa « grande gueule » ! Celui-ci faisait tout un parcours en
roller. Nous regardons ces rollers- man quand ce Moundir (Pascaline l’a
appelé comme cela !) est venu nous accoster. Jusque là, tout parait
normal. Et puis la conversation commence et chacune a eu droit à un
petit mot personnel entre les « toi, t’as l’air d’aimer les cartes » à
Angélique, « toi arrête de pleurnicher » ou quelques allusions à la
« campeuse » au vu des duvets. Nous avions donc un équipe de choc !
Cet
homme faisait son show d’une manière délicate et poétique. Camille a pu
profiter de quelques rimes sur Paris et les vacances. Les différents
contacts (;-)) et les publicités pour des stages en Angleterre ne
donneront pas suite.
Nous
poursuivons encore quelques énigmes pas toujours faciles à déchiffrer
pour arriver à Saint Germain l’Auxerrois avant de rapidement filer vers
Montmartre.
Dîner en équipe (en fou rire naturellement !) et veillée d’adoration (pas très silencieuse sommes toute).
Le
lendemain, Sœur Marie Odile nous a fait un petit topo qui pouvait faire
office au départ de moment lumière sur le Carême et le service. Sujet
bateau de GA me direz vous ?
« Vous
lisez le texte et je vous rejoins après. » texte lu en 5 min et ne
demandez pas ce que font les GA après,… il faut laisser une part de
secret !
Messe et pique- nique rapido avant de repartir (sans laisser de n° de téléphone ;-)) vers 12h30
Nous
avions souhaité faire un WE court pour que celles qui voulaient
travailler le puissent et que ce ne soit pas la bonne excuse pour ne pas venir !
Cela fait maintenant un mois qu’on se prépare mentalement à
ce défi… Un mois pour se décider : vais-je venir à ce WE ou non ?
Il faut dire que cette fois, le Feu a fait fort : pas
de retraite dans un couvent, pas de service auprès des enfants, pas de
dîner-topo avec l’Abbé. Non, une véritable poussée d’adrénaline, un véritable
challenge à relever : une initiation au rappel.
Les plus courageuses (ou les plus inconscientes, c’est
selon) sont déjà en train d’enfiler leurs chaussures, mais certaines hésitent
encore. Vais-je y arriver ?
Qu’à cela ne tienne, personne ne sera obligé de descendre,
et vu que l’encadrement sera effectué par les Routiers... pourquoi
hésiter ! ;-)
15 GA s’en vont donc en direction de Jouy, par le TER Centre
de 16h04, par un bel après-midi de printemps. TER, dites-vous ? Ah mais
c’est que les cartes ImaginR ne vont pas jusqu’à Jouy… Un petit appel au
contrôleur et c’est délestées de 10€ (mieux vaut acheter son billet en gare
finalement…) que les GA descendent, accompagnées de 10 Routiers.
Après avoir confié la carte aux as de la topo (soi-disant
les Routiers), les guides se laissent guider (chercher l’erreur) jusqu’à la
voie de chemin de fer, désaffectée au moins 6 jours sur 7 selon les dires d’un
voisin, afin de rejoindre le pont sur lequel les pompiers s’entrainent. Didier
est déjà là, avec ses cordes et ses mousquetons (ses « parachutes »,
ses tendeurs et tout le barda), prêt pour une première démonstration…
musclée ! Il descend en moins de deux, les GA sentent que ça va être bien
mais qu’il va falloir passer la rambarde pour le savoir et les Routiers
commencent déjà à fanfaronner.
Mais nous commencerons par une descente moins « longue »,
comprendre une dizaine de mètres. Tandis que 2 guides surmotivées se lancent,
les autres vont tranquillement préparer le bivouac et le dîner. Ce soir, les GA
reçoivent ! Évidemment, le buta nous valut quelques remarques à peine
narquoises, les pâtes plus ou moins cuites s’attirèrent également quelques
réflexions, mais finalement, le mélange (chair à)saucisse-crème
fraîche-pâte-FROMAGE RÂPÉ remporta les suffrages et c’est le ventre plein que
nous nous dirigeâmes vers le pont pour du rappel de nuit.
L’Aventure, la vraie, avec un grand A commençait… A peine le
temps de faire descendre 3 filles, solidement harnachée pour cette descente de
30 mètres que les chiens du village voisin se mettaient à aboyer, rameutant
dans leur sillage deux personnes assez éméchées. Entre les « mon
petit », les « t’es quoi, genre » (plus proche du « t’es
quôi jean ??? » ; mais qui est ce Jean dont vous me
parlez ???) et les gestes brutaux du plus aviné, Didier se sentait bien
seul, en bas du mur ! Heureusement, les Routiers, dans un même élan,
coururent le rejoindre et faire corps, laissant les GA à l’abri en haut, avec
pour certaines des envies d’en découdre, mais une CF bien trop frileuse pour
leur laisser un tant soit peu de liberté. Retour au lieu de camp donc, afin
d’éviter un appel à la gendarmerie, et nuit plutôt courte, au coin du feu pour
certain(e)s et sous tente pour les autres…
Le lendemain, les choses sérieuses commencent ! Du plus
haut point du pont, les GA passent les unes après les autres, seules ou en
binôme, assurées comme il se doit, pendant que les autres bronzent, sagement alignées sur la voie de chemin de fer. La manœuvre n’est pas si évidente !
D’abord, passer la rambarde. Un jeu d’enfants pour les
grandes perches, un tour de force pour Isabelle !
Ensuite, dos au vide, on écoute les explications de
Didier, de la CF stressée pour les autres et des Routiers qui veulent mettre
leur grain de sel. En gros, main droite (si droitière) serrant la corde
derrière soi, main gauche par-dessous pour faire glisser.
On « s’assoit » dans le baudrier…
Et là survient la deuxième difficulté : la petite corniche
en haut du viaduc ! Il faut comme descendre une marche pour arriver à la
paroi et certaines ont bien du mal à lâcher la rambarde et poser pied droit
puis pied gauche quelques cm plus bas…
Et la descente peut réellement commencer. Plus ou
moins vite, plus ou moins « sautée », plus ou moins en crapaud…
Qu’importe la manière tant qu’on arrive en bas ! Si du moins les Routiers
ne s’amusent pas à tendre la corde pour vous suspendre dans les airs telle un
Spiderman peu gracieux suspendu à son fil !
Au final, Frédérique passera l’épreuve avec brio, malgré un
refus catégorique de le faire pendant 2 jours ! Solène s’amusera comme une
petite folle, attachée à la barrière avec deux ou trois mousquetons, histoire
qu’elle ne s’enfuie pas. Et certaines feront la course, qui avec une guide, qui
avec un Routier, afin de déterminer lequel des deux arrivera au sol le premier
(mais personne n’a tenté de tout lâcher pour vaincre, comme quoi, ils n’étaient
pas prêts à tout, moi j’dis !).
Déjeuner au soleil, petit thé peu infusé, marche vers la
gare et achat des billets (tant qu’à faire !). Le guichetier de Jouy n’a
jamais vu autant de monde un dimanche après-midi (sauf pendant le pélé de
Chartres éventuellement !).
Alors Sixtine cherchera bien sûr à se faire remarquer et
voyagera sous siège et sacs afin d’éviter le contrôle (« ah non mais moi,
je ne me fais jamais contrôler, hein ! »), les Routiers tenteront le
sprint à Gazeran pour valider la carte ImaginR, mais nous arriverons entiers à
Rambouillet, pour le dernier au revoir.
Comme d’habitude, quel bilan ?
Ce fut un WE « mixte », où les Routiers
encadraient les GA. Mais chacun sut y mettre du sien pour rester naturel et
rendre la cohabitation simple et sympathique !
Ce fut un WE somme toute assez péchu, où toutes les GA
firent preuve de courage pour vaincre leur peur, plus ou moins violente, du
vide. Un grand coup de chapeau à toutes !
Ce fut un WE formateur, avec des prises de risque, mais bien
gérées et des GA attentives et sérieuses (enfin un peu !).
Bref, ce fut un bon WE, une bonne expérience, et l’alliance
« GA-Routiers » me semble intéressante à ré étudier, dans un cadre
autre que la chorale…
« Que chacun fasse sa Route.
Notre Route n’est pas
parfaite ; elle a ses défauts et ses faiblesses. Mais elle apparaît comme
un moyen très adéquat pour te permettre de prendre ta vie en main. Que ce ne
soient ni les modes, ni tes passions, ni aucun groupe de pression, mais Toi, réellement, qui soit le maître de
tes pensées, de tes actes.
Sois
le pilote de ta vie. C’est à toi que Dieu demandera des comptes sur ta
vie ; car il a remis ton âme entre tes mains.
Si
tu ne veux pas nous suivre, nul n’ira te chercher pour t’y forcer. Fais comme
tu veux. Mais je t’en supplie, ne reste pas les mains dans tes poches : trace ta Route, construis ta vie. Si tu négliges de te mettre en marche, c’est ton
existence d’homme libre que tu compromets.
Si
tu ne deviens pas véritablement le maître de toi-même, d’autres s’en chargeront
à ta place. Seras-tu alors contraint, pour échapper à cet esclavage, de
t’évader par des procédés de substitution : alcool, tabac, violence ou
résignation ?
Cette semaine, le Feu YO va
passer son WE dans ce qu’il fait de mieux : s’occuper des enfants !
Après tout, la vocation de la femme n’est-elle pas de fonder une famille et qui
dit élever une famille, dit savoir élever et s’occuper d’enfants… héhéhé
L’idée était donc la suivante : un prêtre dominicain et
un prêtre diocésain, tous deux originaires du sud-est de la France
(Marseiiiiille !) ont lancé il y a quelques années un « WE Ecole de
Prière » s’adressant aux enfants de 6 à 12 ans. Au programme, grands jeux
mais aussi et surtout prières, chants et « partages ». Bref, que du
bon, le tout bien à la mode !
Évidemment, un tel WE demande une organisation minutieuse et
un encadrement de qualité. C’est pourquoi, pour la deuxième année consécutive,
l’Abbé des Essarts demanda aux GA d’Yvelines Ouest et Far West de venir
apporter leurs compétences au service des enfants.
L’instinct maternel fut le plus fort et nous nous sommes
donc retrouvées à 20 pour encadrer la marmaille…
Arrivées le samedi midi (les études et le devoir d’état
avant toute chose !), les enfants ont été répartis par équipe, chacune
d’elle étant dirigée par une guide. Le thème de la rencontre étant « St
Paul », les équipes portaient des noms aussi évocateurs que Galates,
Thessaloniciens ou encore Hébreux. Bref, le jeu commence.
Tout d’abord, St Paul, qui s’était déplacé pour l’occasion,
revêtu de ses plus beaux atours, harangue la foule afin de lancer le jeu.
« Savez-vous QUI
je suis ??! » lance-t-il d’une voix caverneuse…
Quelques courageux répondent OUI mais St Paul sait bien qu’ils
n’ont pas la bonne réponse.
Alors il lance
« Je suis SAINT
PAUL ! »
Silence… Puis tonnerre d’applaudissements ! Enfin, le
grand apôtre est reconnu et acclamé !
« Ne savez-vous
pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte
le prix ? Courez de manière à le remporter !
Tous ceux qui
combattent s’imposent toute espèce d’abstinence, et ils le font pour obtenir
une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne
incorruptible ! »
Cor 9, 22
La foule pousse des cris de joie, tout le monde s’agite,
trépigne d’impatience. Croire que les enfants n’ont pas compris, que ce
discours leur est passé au-dessus de la tête serait faire injure à leur
intelligence. Ils en ont retenu l’essentiel : il va falloir se
battre ! Être les premiers dans les diverses épreuves concoctées par St
Paul pour tester leurs connaissances bibliques.
Et les fauves sont lâchés !
2h plus tard, alors que les GA sont presque aussi survoltées
et épuisées que les enfants (dur dur de courir partout et de les
motiver !), les résultats tombent. St Paul remet leur couronne
(incorruptible, of course) aux vainqueurs et le goûter s’achève.
Prière, retour des parents, vêpres, départ des GA pour la
nuit.
Le lendemain, les enfants reviennent, plus déterminés que
jamais. Quel jeu St Paul nous a-t-il encore inventé ? Mais auparavant, un
moment à l’église, pour prier et méditer, un « Temps de Partage »
pour en discuter en petits groupes et enfin la Messe, moment fort de cette
journée du dimanche.
Enfin, St Paul arrive.
Il se replace sur sa tribune, micro en main (c’est un St
Paul des temps modernes, avec « mini-toge » et high technology…) et
lance son sempiternel
« Savez-vous QUI
je suis ??!! »
La réponse ne se fait pas attendre ! C’est un OUI
massif et d’une force incroyable qui s’élève de tous les gosiers ! St Paul
jubile… Les enfants ont la reconnaissance facile… Et les GA, afin de bien
montrer leur indéfectible amour pour ce St Paul si conciliant vis-à-vis des
femmes, si sûr de leur mérite, et qu’elles adulent plus que tout au monde (hum
hum) scandent, bientôt suivies par les enfants
"St
Paul !
St
Paul !
St
Paul !"
Le patriarche étend les mains… Le silence revient…
« Aujourd’hui,
j’ai décidé de vous faire une faveur.
Vous vous êtes bien
battus hier, vous m’avez montré votre valeur. Alors j’ai décidé de vous emmener
dans mes voyages ! Car j’ai beaucoup voyagé, par-delà les mers et les
terres, jusqu’en des contrées reculées… C’est cela, qu’aujourd’hui, je voudrais
partager avec vous… »
Et les enfants s’en vont, dans le froid et le vent,
d’ateliers en ateliers afin de découvrir les endroits où St Paul a séjourné,
dans un lointain passé. Ils voyagent inlassablement, jusqu’à ce que leur
estomac crie famine.
Retour au chaud pour le goûter auquel les chants succèdent.
« Si tu as la Foi comme une graine de moutarde… »
Nous n’épiloguerons pas sur la taille de la dite graine, qui
fut démesurément grande chez les Guides Aînées, bientôt suivies par les
enfants, toujours avides d’imiter les grands, ni sur le rythme endiablé que ces
mêmes GA imposèrent au chant précédent qui veut qu’on dise à la montagne
« Bouge de là, bouge de là », mais l’ambiance fut au rendez-vous et
les enfants ne retrouvèrent leur calme que difficilement avant d’entrer dans
l’église pour le dernier chapelet.
Prière, parents, retour… Plein de choses en tête, tant chez
les enfants que chez les GA. Pour dire, même Pascaline proposa de revenir,
tomba folle amoureuse de son équipe de petits bambins bruyants et turbulents et
ne rechigna pas devant la « visite » de l’église des Essarts !!
Miracle ! ;-)
Ajoutons cependant que la présence de Romain n’y est sans
doute pas pour rien…
Bilan ?
Un WE riche en apprentissage, en découvertes.
Un WE difficile à organiser entre les obligations de chacune
et les désistements de dernière minute, prévus ou pas… (mais St Paul est le roi
de l’organisation…)
Un WE qui permit à certaines de mieux apprécier les enfants…
Et même si nous ne sommes pas toutes appelées à fonder une
famille (malgré les premières lignes de cet article… Et oui ! Il y a aussi
le couvent les enfants ! ;-)), nous avons pu ainsi nous former, un
tant soit peu, et surtout nous retrouver toutes ensemble, encore une
fois !
« C'est un
échange d'amour si suave qui se passe entre l'âme et Dieu, que moi je supplie
Sa bonté de le révéler à ceux qui penseraient que je mens...»
Tels sont les mots de Ste Thérèse
d’Ávila expliquant ce qu’elle ressent lors de ses « extases » qu’elle
vit jours et nuits.
Tel est l’état auquel nous devons
toutes aspirer durant cette Route d’Hiver…
3 petits jours, 3 jours pour
tenter d’accéder à ce « Chemin de Perfection » qui nous conduit vers
Noël. 3 jours durant lesquels nous allons marcher, prier, mais aussi réfléchir
et tâcher de découvrir ce que Dieu attend de nous, quels plans Il a fait pour
nous, pour TOI en particulier.
3 jours pour se ressourcer et se
dépouiller, dans le froid et l’effort, comme Dieu l’a fait bien avant nous en
naissant dans une étable, une nuit où personne ne voulait l’accueillir.
Tâchons, nous, Guides-Aînées, de
l’accueillir en nos cœurs, par l’intermédiaire de Ste Thérèse d’Ávila et de St
Jean de
la Croix.
Agnès
C’est par ces mots que le Carnet
de Route commence… Route qui nous a menées vers Orléans, puis vers le Carmel de
Missy où les CP du District faisaient leur retraite, attendant avec une
impatience bien dissimulée que les GA viennent leur présenter le Feu. Mais ceci
est pour plus tard…
Tout a commencé le samedi 20
décembre, à la gare, après une nuit extrêmement courte pour certaines,
puisqu’elles l’avaient passée sur leur vélo, sur les chemins de Versailles à
Chartres. Un petit voyage en train, vers Fourneaux Plage, rien de tel pour
rattraper les heures de sommeil manquant !
Le premier contact avec le pays orléanais fut… mitigé !
En effet, nous ne pouvions pas faire un pas sans entendre des « On se retrouve chez moi ce soir ? »
ou encore « Mademoiselle… »,
malgré notre uniforme qui est, avouons-le sans détour, peu seyant au
possible ! Cela eut au moins le mérite de nous faire sourire et nous
étions donc toute guillerettes dans le TER nous déposant à fourneaux.
Le contrôleur fut légèrement
désappointé quand notre CF, avec sa bonhommie habituelle, demanda de quel côté
était le quai (vu qu’on n’y voyait goutte) mais il faut dire que par là-bas, un
simple bas-côté recouvert de trois cailloux est baptisé « quai », ce
qui ne permet pas à des parisiennes comme nous, de le repérer avec facilité.
Deux trois détours par le
village, et hop ! logement dans la « salle des jeunes » de
Fourneaux Plage (ne demandez pas d’où vient ce nom, il y a belle lurette que la
mer s’est retirée de ces contrées…).
Oh bonheur !, la salle comporte un babyfoot. C’est
néanmoins après le Moment Lumière (la CF est tyrannique) que les GA pourront
s’adonner à leur « sport » favori, en poussant des glapissements de
jeunes donzelles effarouchées. Après un dîner… crémeux et fromagés (impossible
de faire de la cuisine sans lardons et fromage râpé pour Isard…), la veillée.
Sur le thème de la Règle de St Benoît.
Et c’est là que ça se gâte… La
« jeunesse », haute en « couleurs », de Fourneaux Plage
nous attendait. Heureusement, un tour de clef avait été donné, grâce à
l’immense sagesse de qui de droit (la CF, boulette, la CF), et les zigotos
étaient coincés dehors. Mais ils se découpaient en ombres chinoises sur nos
baies vitrées (quelle idée de mettre tant de vitre dans ce local !) et ils
vociféraient à qui mieux mieux, à grands renforts de propositions douteuses.
Nous sommes donc allées nous coucher, un peu apeurées pour certaines, un peu
excédées pour les (la) plus vieilles. Et ils se lassèrent d’eux-mêmes.
Le lendemain, direction Orléans !
Hoc vernant lilia corde !C’est par
ce cœur que les lys fleurissent !
Beaucoup de marche, quelques
visites (cathédrale et autres tours pseudo roses sans mâchicoulis) et un topo
sur la progression Guide-Aînée (après tout, on est là pour ça non ?). Puis
arrivée dans notre logement du soir. Un magnifique manoir, à l’hôtesse accorte
et généreuse avec douches chaudes (du moins pour certaines…), souper fin et
veillée historique sur les Légitimistes et les Orléanistes. De quoi permettre à
une CF partisane d’exposer son point de vue, et de quoi détourner le thème de
la veillée « Orléanistes contre Légitimistes » en un remake de Romeo
et Juliette entre la famille Léaniste et la famille Gétimiste. Quelques galops
de cheval plus loin (à la barbe de la Mère Abesse, et dans la CELLULE !!!!
Merci, Ghysmae…), c’est dans le silence Guide Aînée que la nuit s’est écoulée
(enfin presque…).
Le lendemain, il ne reste que
4km. Un déjeuner en bord de Loire, très remuant, et nous voilà face aux CP, à
leur expliquer que le Feu n’est ni l’antichambre du couvent, ni le repaire des
futures vieilles filles et qu’il fait bon y vivre et s’y former. Les GA mettent
un coup d’ambiance pour montrer qu’elles y sont bien, la CF fait son topo sur
le Moment Lumière et envoie toutes ces CP, aspirantes GA, se ressourcer au gré
des textes sélectionnés par ses soins. Non sans avoir été un peu sèche avec les
plus bavardes, faisant comprendre qu’elle n’était pas là pour les surveiller
pendant leur quart d’heure de méditation et que si elles ne voulaient pas le
faire, ce n’était pas son problème ! Après tout, autant en démotiver
quelques unes, nous ne prenons que les meilleures !
Et c’est déjà le retour, en bus,
puis en train, mais toujours en riant. Et même si la Route fut bien courte,
elle nous a permis de découvrir ce que c’était qu’un vrai Feu, à 12 personnes,
avec une véritable connivence entre chacune. Il est vrai que nous avons visité
des églises (« Mais qu’est-ce que tu lui trouves à cette chapelle,
Ag ?? »), beaucoup marché et parfois dans des conditions peu
agréables (la route vers Orléans, c’est franchement pas glams !), mais au
final, les bons souvenirs furent là encore de la partie et nous avons pu nous
préparer un peu à cette grande fête qu’est Noël…
« Rien de vrai, de cohérent et de durable ne
se construit dans la facilité. »
C’est ainsi que les Pyrénées accueillirent le Feu Yvelines
Ouest, un matin de novembre.
Après une nuit passée dans le train, nous n’étions pas
fâchées de nous dégourdir les jambes, malgré le crachin qui tombait. Nous
sommes donc parties, longue file de sac à dos et autres glacières, vers
Bétharram, départ de la Route des Gaves. Rapidement, la file s’est étendue, échelonnement de petits groupes
de quatre ou cinq avec, qui, un sac trop lourd, qui, des courgettes
encombrantes et qui, une entorse trop récente. Heureusement, les bonnes fées
organisatrices veillaient et les voitures balaies nous ont récupérées petit à
petit, nous permettant d’arriver à l’heure à la Messe.
Après avoir récupéré notre aumônier, il s’agissait de
prendre les carnets et bracelets pour tout le monde. Nous avons donc compté et
recompté les rubans verts et orange… pour finalement nous rendre compte qu’il
manquait un bracelet vert ! Mais qu’à cela ne tienne, nous avons gaillardement
pris possession des cinq bancs nécessaires à notre nombre, remettant à plus
tard la délicate mission d’annoncer à notre Abbé qu’il serait contraint
d’arborer fièrement un bracelet orange, apanage de la jeunesse de moins de 18
ans.
Première Messe, premier topo.
Le Père Bonino s’en charge avec son brio habituel et nous
retenons donc que le passage par l’Espagne est un péché mortel (de quoi donner
des sueurs froides aux anciennes du Feu ayant passé leur été sur les chemins de
Roncevaux…), qu’il est plus judicieux d’offrir une banane à un singe prénommé
Gontran qu’à une jeune et jolie demoiselle, et qu’Adam et Eve pourraient bien
n’être qu’un joli conte pour enfants… Les cerveaux plus qu’embrumés ayant
retenu ces quelques points clefs (et arbitrairement interprétés), nous
repartons sur les routes Pyrénéennes en direction de St Pé de Bigorre.
Peu de km, peu de pluie, beaucoup d’ambiance, de chapelets
et de Moment Lumière et voilà la dernière montée avant le campement. Une fois
les tentes montées (grand moment d’héroïsme pour aligner, DANS LE MÊME SENS,
des tentes sur terrain plus que pentu, quitte à recommencer plusieurs
fois !), nous pouvons faire ce que nous maîtrisons le plus, à
savoir : manger. Un premier goûter made in Feu, suivi d’un deuxième made
in National, puis le dîner, et nous étions fin prêtes pour la veillée.
Lever de soleil sur un décor magnifique…
Après avoir rangé le campement, nous partons pour la Messe avant de reprendre la Route. Quelques exclamations
parsèment notre chemin (« Oh ! Un mur pour jouer à la Pelote Basque… Oui, on sait,
c’est un FRON-TON ! » A quoi sert une Route d’été en Navarre si on ne
retient pas le b-a-ba du vocabulaire ?, dira une CF basque assez
remontée !) et nous nous émerveillons encore et toujours devant le paysage
si semblable à l’Irlande (même la pluie est de la partie !) avant
d’arriver à Lourdes, ressourcées par un Moment Lumière en bord de Gave.
Un
dernier topo, un passage à la
Grotte et en route pour le Village des Jeunes ! C’est en
vain que nous y cherchons la bannière des Yvelines, symbolisant notre
occupation territoriale, et nous nous sommes donc installées sur un terrain
suffisamment grand avant de partir fêter les 30 ans de la Route de Toussaint.
Anniversaire pluvieux mais plein de grâces convient-il d’ajouter, au risque de
tomber dans le cliché.
Le lendemain, lever aux aurores pour quelques
courageuses en quête du pain du petit déjeuner. Une dizaine de baguettes plus
tard, c’est en chantant que nous allons à la Messe Internationale. Après avoir vu notre ancienne CF, maintenant aux OAA, lire la Prière Universelle,
nous allons « réceptionner » l’Abbé investi de la délicate mission de
nous guider pendant le parcours du Jubilé et Oh ! Surprise !, ce n’est
pas le prêtre sosie du père Sevin qui nous accompagnera, mais l’Abbé Bettoli,
notre aumônier, qui nous suivra tout au long de la journée. Bien occupé
sera-t-il face à 29 GA pleines d’allant !
Après la traditionnelle réception des fils bleus (« 30
s’il-vous-plaît ») et « macarons » (« heu… 30 s’il-vous-plaît »),
nous allons chercher l’Indulgence du Jubilé afin de l’offrir à qui de droit.
Journée intense… Calme, mais intense. Bien évidemment constellée de gaffes et
autres blagues (« Non Monsieur l’Abbé, si la ligne bleue du Jubilé passe
sous une voiture garée, on ne peut pas attendre que quelqu’un vienne la
déplacer… »), le tout sous les regards étonnés des dames chargées de nous
remettre la trentaine d’étiquettes autocollantes réglementaires.
Nous revenons sanctifiées et nous arrêtons aux OCH (Office
Chrétien des Personnes Handicapées) pour un témoignage fort sur le pèlerinage
de Lourdes vécu par un aveugle. Un « film » sans image, tout en son,
où le bruit extérieur semble étrangement fort. Arrêt aux bougies pour en
vérifier le crépitement, découvert lors du film en aveugle et dernier topo avec
un homme passionnant et passionné. Bon, les images observées avec de vieilles
dames mutantes qui deviennent des jeunes filles en fleur ne nous ont pas encore
livré tous leurs secrets (mais où se cache donc la troisième femme sortie d’un
Manga ?!), mais nous sommes tout de même sorties dîner en vitesse avant de
récupérer une trentaine de bougies pour partir en procession. Adoration
nocturne aux accents de guitare (merci le concert à côté !) mais néanmoins
moment fort de toute Route de Toussaint avec confession pour la plupart. Retour au sec avant le début d’un déluge qui ne s’arrêtera
que le lendemain, après l’envoi nous donnant rendez-vous à Ars, à la Toussaint 2010.
Alors quel bilan de cette Route en « presque Compagnie » ?
Un retour aux odeurs de moisi à l’extérieur mais bien dépoussiérées à
l’intérieur ; et même si la taille normale d’un Feu est de 15 personnes,
même si à 30, la logistique et l’organisation sont souvent difficiles et un
tantinet stressantes, même si « avec votre Feu de 30, vous ne pouvez pas
faire ça ! », et bien c’est à 30 que nous avons prié, marché, jubilé
(!) et que nous envisageons de vivre cette année de service sous le regard
maternel et suffisamment large pour nous englober toutes de Notre Dame de
Lourdes…
Nous sommes le 12 septembre 2008, un vendredi orageux comme il y en a tant et pourtant, une chose différencie ce vendredi-là de tous les autres... Ce soir, nous allons "rencontrer" le Pape !
En effet, notre Saint Père nous fait une grande joie en venant à Paris ce WE et le Feu Yvelines Ouest, toujours dans les bons coups, ne veut pas être en reste ! Nous allons lui montrer que la jeunesse de France est encore vaillante et prête au combat !
RDV Gare Montparnasse donc, avec sac et poncho (vu la couleur du ciel...) et en avant pour Notre Dame !
Déjà, nous nous faisons remarquer en passant la "sécurité" mais nous avançons gaillardement afin de trouver un peu de place au milieu de cette foule de plus en plus nombreuse. Après avoir récupéré nos petits drapeaux jaunes (ouaiiis) et le Magnificat associé (re ouaiiiis), nous nous asseyons en vue d'une longue, d'une très longue attente de la Papamobile...
"Excusez-moi... Vous ne seriez pas de Rambouillet, par hasard ?" demande soudainement une voix à Isard.
"Heu... Si...." répondra une guide quelque peu interloquée et pensant in petto "punaise on est des centaines ici et il faut que ça tombe sur moi !!".
"En fait, je vous ai vue à la Messe..."
"Ah bon...." A ces mots, un sourire ironique se dessine sur les lèvres d'Isard, le tout sous les yeux de plus en plus étonnés des GA. En effet, l'Isard est associable donc ne pas reconnaître ce doux blond n'est guère étonnant mais là où cela frôle la scène d'un des meilleurs Jean Anouilh, c'est qu'il serait fort étonnant que ce jeune homme se soit trouvé à la sortie de SA Messe... Comprenne qui pourra !
"Oui oui, et je vous ai reconnue et je suis journaliste pour les Nouvelles de Rambouillet... Alors je voulais savoir si vous accepteriez de me donner votre témoignage sur cette journée ?"
Aïe... Misère et peau de banane comme dirait l'autre... C'est que le témoignage n'est pas son fort à la demoiselle. Mais où avais-je la tête ! C'est elle le chef, donc c'est tout naturellement qu'elle lance, en se tournant vers ses chèèèères GA
"Mais bien sûr... Qui veut faire un témoignage fort et passionné sur ce que nous vivons en ce moment même ??"
A ces mots, les GA reculent toutes dun pas, le visage horrifié et Claire-Marie bredouille un "heu... non... Pas trop..." tandis qu'Alix se prend d'un soudain intérêt pour l'architecture du bar voisin. Isabelle n'a pas été assez prompte à baisser les yeux et comme elle sourit doucement, avec dans les yeux cet amour fou et inconditionnel qu'elle voue à sa CF, la dite CF la prend par les épaules en disant au beau blond
"Voilà Isabelle, elle est la reine des témoignages... Vous comprenez, nous autres, ce n'est pas trop notre truc, mais Isa... !"
Et ils s'éloignent donc tous les deux pour une petite interview en bord de Seine, tandis que les autres rigolent bien, heureuses d'avoir échappé à la corvée ! Une petite photo du Feu entier et le journaliste en herbe s'éloigne. Passons sur les récriminations d'Isabelle...
Le Pape arrive ! Nous sommes de plus en plus serrées et nous retrouvons finalement tassées entre 15 000 inconnus, avec une zone de passage juste devant nous ! Au moins, on a vu du people défiler... Le tout sous la voix douce de Benoît XVI.
"Tous, vous cherchez la vérité et vous voulez en vivre ! Cette vérité,
c’est le Christ. Il est le seul Chemin, l’unique Vérité et la vraie
Vie. Suivre le Christ signifie véritablement « prendre le large »,
comme le disent à plusieurs reprises les Psaumes. La route de la Vérité
est en même temps une et multiple, selon les divers charismes de
chacun, tout comme la Vérité est une et à la fois d’une richesse
inépuisable. Confiez-vous à l’Esprit Saint pour découvrir le Christ.
L’Esprit est le guide nécessaire de la prière, l’âme de notre espérance
et la source de la vraie joie."
Une fois les vêpres et les discours passés, nous partons pour la veillée de prière. Mais auparavant, nous devons récupérer Oryx et Argalie. Petit arrêt devant des danseurs des rues, fortement applaudis par nos soins et en route pour le Luxembourg, pour un diner improvisé devant les grilles (bah oui, il est fermé à 21h !). Le badaud s'arrête, tape la discute, repart et nous nous mettons en route pour notre double veillée de prière : début à la Chapelle de la rue du Bac et suite à St FX.
Début étouffant, sous les toits, avec un prêtre africain très... expansif et très porté sur le "FIAT". Mais une adoration recueillie. Suite très formateur, avec des topos passionnants si on ne regarde pas l'heure (23h30) et des confessions utiles. Mais très mondain quand même.
Alors nous repartons pour les Invalides, bien décidées à sécher la marche aux flambeaux et à nous positionner de manière stratégique pour la nuit.... Hélas, les vigiles ne nous laisseront pas passer et une autre idée germe donc dans l'esprit retors des GA : nous allons nous mettre en fin de parcours de la procession et nous nous glisserons dedans quand elle passera. Ainsi, nous serons en tête !
Ainsi fut dit, ainsi fut fait, et l'attente débuta ! Attente chantante, sous la main de maître de notre nouveau chef de choeur Mouflon (pardon, Argalie ! ;-)), de quoi faire s'arrêter les passants qui nous diront que "c'est magnifique". Il faut dire que nous chantons à pleine voix et à pleins de voix des chants scouts ou religieux....
La procession arrive !! Vite, nous allumons nos cierges et HOP ! On se faufile dedans (merci Isard de connaître les personnes chargées de la sécurité dans le coin...). Fin du chapelet, marche collés-serrés avec les autres (beurk) et arrivée sur le lieu. Nous sommes bien positionnées !
Mise en place pour la nuit, veuillez éviter de mettre votre cigarette sous mon nez les jeunes d'à côté merci, orgie de bonbons en tout genre, ponchos et plastiques dessus et dessous, et... 1/2h de sieste avant que des cris ne résonnent
"DEBOUT !! On va bouger !!"
Les GA, un peu hébétées, se demandent quelle tuile leur tombe encore dessus... Et oui, il faut se lever et se déplacer de 50m vers l'avant pour investir les carrés de devant.
Mais pourquoi n'y est-on pas allé directement !? That is the question... Bref, un beau mouvement de foule, avec des fous furieux qui bousculent et écrasent, une Argalie qui disparaît petit à petit dans la masse (1m30, ça se perd vite !), des sprinteurs qui s'étalent sur le bitume sous l'œil faussement apitoyé de Claire-Marie ("t'avais qu'à pas courir !") et nous nous posons enfin, premier carré sur la gauche, avec une bonne centaine d'autres personnes. Nous sommes près de la barrière....
Et à partir de là commence la découverte de "l'humain". Très enrichissant.
En effet, le Feu n'est pas seul... Il se trouve notamment deux personnes, un homme et une femme, qui commencent à faire des pieds et des mains pour se coller à la douce fraicheur de la barrière. En poussant Isard au passage. Deux trois coups de coudes plus loin, ils se verront gratifiés d'un
"Ah... Vous voulez être près de la barrière c'est
ça ? Vous faites partie des papomaniaques et vous mourrez si vous ne le
voyez pas ?? Très bien... Ce n'est pas mon cas. Je peux rester derrière
vous et je ne me battrai pas pour être collée à la barrière. Allez-y
faites vous plaisir"
Regard moitié interloqué, moitié reconnaissant de l'olibrius et nous entamons donc notre petit-déjeuner. Encore un grand moment ! A croire que nous sommes des animaux qu'on nourrit, en jetant des biscuits, fruits d'un sponsor ou d'une organisation somme toute bien ficelée...
L'attente se poursuit, interminable. Oui, ça valait le coup de se lever à 4h... Et petit à petit, le carré se remplit de nouveaux venus. On commence à se sentir à l'étroit alors nous demandons gentiment aux T-shirts orange s'ils ne pourraient pas limiter les entrées... histoire qu'on survive !
"Mais c'est que vous êtes dans le premier carré, nous répond-on, alors tout le monde veut y entrer !"
Certes, certes, cela se conçoit aisément mon grand, mais... ton rôle n'est-il pas justement de les en empêcher ?? Il ne verra pas l'argument et continuera de nous parquer comme du bétail. Qu'à cela ne tienne, le Pape arrive pour la Sainte Messe...
Cela s'agglutine sur les bords, on est un peu bousculé mais rien de bien méchant (même Mouflon arrive à voir !).
La Messe... Moment fort s'il en est, nous nous fondons dans la masse et, une fois n'est pas coutume, laissons de côté notre anticonformisme légendaire pour agiter le ptit drapeau (même Souslik, c'est dire !). Mais le Pape repart... Va-t-il repasser par le chemin du milieu, contre lequel nous sommes ? Enfin étions car de petits nouveaux (des petits futés pourrait-on ajouter) se sont octroyés les meilleures places.
Et surtout, ils poussent encore. Comme cette jeune mère de famille dynamique qui commence à sérieusement écraser Souslik (OK elle est petite mais quand même !). Cette dernière jette donc des regards désespérés à son chef qui demande alors, très poliment
"Excusez-moi Madame, mais il me semble que vous poussez un peu trop cette jeune personne... Vous allez la blesser"
Ce à quoi elle répond, un grand sourire aux lèvres
"Ah mais c'est comme ça, la foule..."
Mais il faut plus que la bêtise caractérisée qui se détache de ces paroles pour intimider Isard
"Dans ce cas, essayez de vous comporter comme une personne civilisée et non comme une foule, ce sera mieux !"
Furieuse, elle s'en ira pousser plus loin en maugréant contre "ces jeunes désagréables". Souslik fut sauve, le Pape ne passa pas devant nous...
C'est fini.
Il est temps de regagner d'abord la gare, ensuite nos demeures, un peu fatiguées certes, mais très heureuses néanmoins de ce moment passé ensemble, si proches du Pape, si proches de nos congénères aussi (heureuses ??), avec des aventures supplémentaires à raconter aux nouvelles recrues de 2009 !
Qui n’a jamais rêvé de partir sur les Chemins de St
Jacques ?
Qui n’a jamais entendu parler de Roncevaux ?
Qui ne sait pas qui est Roland (Anne-Laure, baisse la main,
tu le sais maintenant !!) ?
Après une Route d’Hiver dans le
Poitou, région maternelle, le Feu s’est lancé dans l’élaboration de la Route d’Eté en
Navarre, région paternelle (comprenne qui pourra). Au programme, 5
petits jours de marche (c’est ça d’avoir une CF qui poursuit ses études
inlassablement, sans jamais les rattraper…) pour rejoindre Roncevaux, haut lieu
de pèlerinage et d’Histoire.
La Route Guide Aînée n’est pas un
pèlerinage comme les autres. Il ne « suffit » pas de s’avaler ses 30
bornes par jour et de se poser dans un refuge le soir, heureux de se débarrasser
de ses chaussures et de soigner ses ampoules. Non, la Route GA, c’est un camp itinérant, à la rencontre des gens
et des lieux, afin de témoigner de
notre Foi tout en visitant de jolis
coins. Joindre l’utile à l’agréable, en quelque sorte… Donc nous n’avions prévu
que 15 à 20 km par jour, mais nous portions tente et intendance, nous nous
arrêtions pour méditer et faire le Moment Lumière, avions la Messe tous les
jours et quelques topos de l’Abbé. De plus, on n’hésite pas à faire des détours
si un village présente une église intéressante à visiter pas loin.
Nous partons donc de Sauveterre-de-Béarn, cité de Gaston Phœbus
et passage de la Route de Vézelay,
direction St Palais le 15 août 2008. Une Messe nous envoie sur les Chemins,
Messe suivie de la bénédiction des pèlerins donnée par un curé très attentif à
nous faire partir dans les meilleures conditions !
Premiers km, premières mûres
dégustées, premiers délires Abbéesques qui veut se faire inviter à déjeuner par
un autochtone qui « n’est pas
Jésus-Christ, hein, je ne vous invite pas à déjeuner ! ».Quelques
bonnes saucées annoncées par de grands coups de vent (« quand il y a un
tel vent, c’est soit annonce d’une apparition mariale, soit signe d’une bonne
averse ». Nous n’avons eu que les averses…), quelques lignes laissées sur
les cahiers du pèlerin trouvés sur la route, et nous arrivons à St Palais pour notre premier bivouac.
Piscine, piscine et diner… Une petite veillée, une bonne nuit, et nous sommes
fin prêtes à repartir vers Larcevaux.
Mais tout d’abord, nous nous
arrêtons à St Palais afin d’y assister à la Messe, dans l’église
s’il-vous-plaît étant donné que de gentilles dames étaient présentes. Et la
première grande côte s’annonce… Très rapidement, la file s’étire et Isard part
seule en tête.
« Hey !
Isard ! C’est limité à 70 ici !! » lui crient
quelques voix d’en bas.
« Hey ! Il y
a de boooonnes mûres par là, viens voir… » diront les plus
sournoises afin d’arrêter l’inexorable ascension de leur CF (ceci dit, ça a
fonctionné, elle est redescendue !).
La route serpente langoureusement entre les collines quand
soudain, nous apercevons plus loin sur la droite une immense côte de cailloux
blancs. Les paris vont bon train
« Non, notre
chemin ne passe pas par là… Nous on tourne sur la gauche »
« Tu es sûre ??? »
Petite pause photo à la stèle et nous sommes fixées :
il va falloir grimper. Cette fois, Isard est derrière, tirant la langue avec
ses 26kg de sac (inconsciente) et ne voulant pas dépasser tout le monde. On
s’arrête déjeuner en haut, photo souvenir prise par des allemands qui
nourrissent leur chien au saucisson (sacrilège !!!) et nous redescendons
gaillardement, vers Ostabat.
Ah !
Ostabat ! Certaines ont ainsi pu comprendre ce qu’étaient ces trois
dernières syllabes dans le fameux chant « E Ultreia ». Finalement,
Ostabat nous a déçues. Petite église mignonette, fronton permettant de goûter à
l’ombre, office de tourisme fermé et robinet d’eau bienvenu mais à part ça… Il
y a bien les « bouteilles », réputation architecturale (« construit par
moi, pour moi et avec moi ») locale mais pas grand-chose de plus… La
fontaine de Marie est située 4km plus loin, dans le mauvais sens, et les pieds
et le dos s’offusquent quand Claire-Marie propose un détour… qu’elle ne désire
même pas elle-même. En route pour Larcevaux donc, où la fromagerie est réputée
pour son fromage de brebis (enfin du
moins par chez moi).
A Larcevaux,
il y a un beau rond point. Avec une Ste Vierge et quelques arbres. Le Maire
ayant demandé qu’on l’appelle quand on arrive, histoire de nous « trouver
un coin d’herbe », nous nous exécutons afin de voir si nous finirons sur
le rond point ou non. Hélas, il ne répond pas. Heureusement, l’Abbé a rencontré
son homologue du coin qui, comble de chance, a son presbytère au bout de la rue !
Il nous accueillera donc dans son jardin, avec pommier et tuyau d’arrosage
(très utile pour la douche par cette chaleur !) et nous pourrons
passer une bonne nuit, malgré la fête et les jeunes d’à côté.
Le
lendemain, direction St Jean Pied de
Port, dernière étape avant Roncevaux.
Une longue route, beaucoup de camions et de voitures qui
klaxonnent le groupe de 8 filles et un abbé et surtout, la fameuse tirade de
l’Abbé : « Ce n’est pas toi qu’ils klaxonnent, c’est Axelle qui fait
sa pin up en remontant sa jupe culotte… On disait que j’étais dans un jeu de
télé réalité et que chaque soir, je devais en virer une… Hein ?
D’accord ? » avec l’étincelle à l’œil et le sourire aux
lèvres. Mais bien sûr Monsieur l’Abbé, « on disait »….
Un dernier jeu de mot pourri made in Vatican au rond point
indiquant St Jean à droite et Lac à gauche (« Y’a pas l’feu au lac »… ahahahahah) et c’est la dernière
grande et interminable ligne droite avant de voir ENFIN apparaître les murs de fortification
de St Jean ! Quel soulagement ! Mais nous ne sommes pas au bout de
nos épreuves. Après un moment lumière dans l’église de la rue principale,
quelques pas de danse avec les bandas devant cette même église, nous allons à
l’Office du Pèlerin. En effet, Isard a bien prévu un lieu de bivouac, mais il
est à Laas, soit quelques 4 à 5 km plus loin, et même si le cidre y est à
volonté, les GA refusent tout net de faire un pas de plus. Mettant de côté sa
tyrannie légendaire et faisant pour une fois preuve de démagogie (et de
pragmatisme), Isard entre donc à l’office afin de se renseigner sur les
bivouacs du coin et la route du lendemain. Claire-Marie l’accompagne et là, ça
vaut le détour !
« Pardon Mesdames, auriez-vous un itinéraire pour la route
jusqu’à Roncevaux par hasard ?
- Mais bien sûr Mademoiselle... Tenez, il y a 27km.
- Pardon ??? 27 ??? Je croyais que c’était
8 ?!!
- (rires en sourdine) ah non… C’est 27… Et il faut compter 8h. »
A ces mots, la CF sent des sueurs froides lui couler le long
du dos, pendant que Faucon (alias CM) se hâte d’annoncer la « bonne »
nouvelle aux autres, avachies et éreintées dehors. Comment se tirer de ce
guêpier… Bien évidemment, elles n’ont aucun lieu de bivouac dans le coin… Qu’à
cela ne tienne, c’est avec un grand sourire que ces bonnes dames (si Ocelot, si !
Ce sont de GENTILLES dames !) sont remerciées.
Au moment où nous sortons, elles lancent :
« Vous avez des sacs ? Si vous voulez, vous pouvez les
peser, il y a une chaîne, là, au fond »
Ni une, ni deux, les GA sont
requinquées face à ce nouveau jeu et apportent leur sac, pendant qu’un conseil
en haut lieu se déroule entre le clergé et la noblesse (comprendre, l’Abbé et
le chef). Les poids s’annoncent haut et fort, tous les touristes en profitent,
sous l’œil gentiment protecteur des hôtesses.
« Le mien fait 18 kg !
- Le mien 14 !
- L’Abbé 17 !
- Oui mais j’ai la pierre d’autel… (cela ne
change rien Monsieur l’Abbé, rien du tout)
- Le mien 15 !
- Moi c’est 19kg, annonce fièrement
Charlotte !
- Ooooooooooooooooooooooh… répondent les autres
- Attendez, attendez, hurle Faucon en tirant
plus qu’elle ne porte un sac, je crois que celui-là a la palme ! 21kg !!!!
Isard, c’est pour toi ! »
La dite Isard conciliabule toujours quand une voix horrifiée
s’écrit :
« Mais QUI est Isard ??? (…) VOUS ???! Mais ce
n’est pas possible ! Une jeune fille frêle comme vous ne peut pas porter
ça !! Un sac doit faire environ 8kg pour une femme, 12 à 14kg maxi !! »
Et c’est donc en ayant marqué les esprits et avec un grand
sourire que les GA, fièrent de leur exploit, repartent… pour aller sonner de
porte en porte sur la route de Laas afin de trouver un gite.
Après un
premier essai infructueux, le Feu tombe sur une gentille dame qui accepte de
les héberger pour deux nuits. Car la solution retenue est la suivante :
nous dormirons là, partirons le lendemain matin avec 3 sacs contenant le
déjeuner, de l’eau, des pulls et chapeaux (ainsi que tous les papiers
d’identité) et nous reviendrons en taxi (oui oui, Feu de salon) pour dormir de
nouveau chez cette dame. Ainsi, seules les plus fortes porteront une charge,
les autres se relayant pour le Baussant (qu’on n’allait tout de même pas
laisser en bas !).
Diner haut en couleur, diner d’adieu car l’Abbé nous quitte
le lendemain matin (la peur de la montée… et des obligations paroissiales),
prière face à l’antenne relai au sommet d’une montagne que nous prenions pour
une statue (accessoirement de Ste Claire-Marie), puis repos avant le Grand
Jour !
Départ 7h
sur les chapeaux de roue pour déposer l’Abbé au bus (qu’il ne trouvera pas,
devant ainsi rentrer en stop jusqu’à St Palais) et monter « à la
fraîche ». Premiers km, descentes à n’en savoir qu’en faire. Nous râlons à
qui mieux mieux devant une telle absurdité (après tout, quitte à monter, autant
le faire de suite !) mais très vite, nous attaquons les choses sérieuses :
800m de dénivelé sur 8km. Sous un
soleil d’août. Dur mais l’arrivée est splendide, à la première fontaine pour le
ravitaillement en eau. A partir de là, c’est plus facile, avec des montées plus
« soft » suivies de plat. Les conversations vont bon train, les
photos crépitent, tout le monde avance gaillardement… Mais nous montons
inexorablement et le paysage devient tout à fait pelé. Pas un morceau d’ombre.
Pas de Fontaine de Roland en vue. Midi approche, les estomacs crient famine,
les réserves d’eau s’épuisent… Petit à petit, les GA trainent la patte, et
l’anxiété monte chez la CF : vont-elles tenir le coup ? Où est cette
fichue fontaine ?? Elles désirent déjeuner mais sans eau, cela paraît
folie alors elles continuent.
Et bientôt, la voilà ! La
fontaine de Roland !! Evidemment, les pèlerins se pressent autour et on
doit donc attendre son tour mais les GA voient leur moral remonter en flèche
rien qu’en écoutant le doux gargouillis de l’eau s’écoulant dans les gourdes
des autres. Mais où est Domitille ? Elle s’est allongée à l’ombre du
chemin, yeux clos et peau blanchâtre. Aïe aïe aïe Isard s’inquiète (encore). La
demoiselle fait en fait un début d’insolation, maugréant que tout va bien,
qu’elle va se lever après, qu’elle se repose juste. Mais il en faut plus pour
freiner la tyrannie inhérente au personnage à qui elle s’adresse et c’est donc
d’une main de fer qu’elle est secouée, forcée de dérouler son foulard, de le
mouiller, de boire un peu d’eau, de se mouiller la tête, de parler et de re
boire un peu d’eau. Bon coup de frayeur, mais finalement, tout se rétablit et
c’est quelques mètres plus loin que le Feu déjeune, à l’ombre d’un bois
providentiel.
La suite n’est qu’une formalité.
De grandes discussions jalonnent le chemin, une lettre au Maire de St Jean est
écrite et déclamée, dans laquelle nous réclamons avec force tapis roulant et
distributeur de Coca-Cola tout au long de la route. Nous avalons allègrement
les derniers km (avec un peu de montée quand même) et débouchons enfin à 1 400m,
avec une vue imprenable. Le monastère de Roncevaux en contrebas… L’Espagne à
perte de vue… Un soleil lumineux…
Quelques photos « mythiques » s’imposent et c’est
ensuite en courant que nous dévalons
les 3km nous séparant d’Ibañeta.
Les touristes que nous doublons s’étonnent devant une telle fougue mais nous
arrivons enfin à la stèle de Roland, nous abritons dans son ombre en
discutaillant de l’indépendance basque, du cor et des sarrasins (le tout sous
l’oreille attentive d’un espagnol francophone qui rira bien en disant « hé…
céci, il né faut pas lé dire dévant tout lé monde, hein ! »).
Puis, les derniers km, en
sous-bois, bien au frais. L’arrivée, mythique, à Roncevaux,
Baussant en tête, CF ensuite, équipes bien alignées derrière, en chantant E
Ultreia. De quoi ravir les chaumières des quelques touristes chanceux qui nous
filmèrent en passant !
En attendant la Messe, prévue à 20h, nous pouvons visiter
les quelques endroits clefs, et surtout, commencer le chemin espagnol !
Mais c’est finalement quelques mètres plus loin que nous nous poserons, afin de
goûter et d’écrire des cartes postales.
Après la Messe (avec Baussant !) et la bénédiction des
pèlerins, nous redescendons en voiture jusqu’à notre bivouac où nous attend la
propriétaire, toujours aussi attentionnée.
Mais la Route est déjà terminée… Il nous faut repartir, en
bus puis en voiture jusqu’à Sauveterre-de-Béarn, où, terres royales obligent,
les-choses-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom auront lieu, à l’ombre d’un
jardin silencieux. Ocelot et Sika nous rejoignent donc avant le grand départ
pour le Nord, la tête pleine de soleil et de chants basques, de bitume et de Fandango,
de bouteilles et de frontons…
Alors l’année prochaine… on pousse jusqu’à St Jacques ?
Au moment où je vous écris, nous sommes en pleine
Semaine Sainte et le Carême touche à sa fin. Aussi est-il temps de se retourner
et de se demander si nous avons été fidèles à nos résolutions.
Avons-nous vécu ce Carême comme un véritable temps de
Renouveau, nous permettant de repartir sur de bonnes bases, en laissant
derrière nous nos défauts, nos travers ? En nous donnant RÉELLEMENT les
moyens d’avancer et de tenir ? Pas si sûr….
Alors c’est trop tard selon vous ?
Et bien NON ! D’accord, nous sommes déjà Mardi
Saint, et Pâques n’est plus que dans 4 jours…. Mais après Pâques, les efforts
continuent ! Le Carême n’est pas un achèvement en soi, c’est un nouveau
départ, plus forte, plus déterminée, plus imprégnée du Saint Esprit !
Alors courage, ardeur et volonté ! En avant vers
la sainteté, en passant auparavant par la Résurrection de Notre Seigneur Jésus
Christ ! Pas de demi-mesure, jetons-nous à corps perdu, à cœur
perdu, dans l’Aventure !
Ce mois-ci, le thème de ce Gouvernail est la VIE. Vaste projet dans un monde où
on refuse la Vie, don merveilleux de Dieu. Vous avez vu les Petites Sœurs des
Maternités Catholiques, vous avez vu des mamans, des bébés et cela vous a
touchées. Alors prions pour tous ces enfants à naître qui ne verront jamais le
jour, que ce soit pour des raisons « naturelles » ou à cause de
l’égoïsme de leurs parents. Prions pour ces mamans qui seront à jamais
déchirées par la perte d’un bébé qu’elles pensaient ne pas vouloir. Et prions
pour ces médecins qui oublient trop souvent que leur serment d’Hippocrate leur
impose de sauver des vies et non d’en éliminer.
Agnès
DONNE-MOI CETTE CHANCE...
Quand la vie retrouve un sens
C’est le début de l’espérance
Laissons venir les plus
petits
Chacun a le droit à la vie.
Respectons donc ce droit de naître
Ce n’est pas toi, c’est lui
C’est un tout autre, un
nouvel être,
Qui en ton sein grandit.
La vie n’est pas toujours
bonheur
Mais la vie s’oppose à la mort
C’est elle qui fait battre
ton cœur
Et qui fait qu’on espère
encore.
Je suis peut-être un peu
fragile
Je suis peut-être un peu
moins beau
Je suis peut-être sur «
mon île »
Mais je verrais le monde
bientôt.
Donne-moi donc cette chance
Ne brise pas mon espérance
Ne me tue pas sans me connaître
S’il te plait, permets-moi de
naître.
Je sais, la vie est difficile
Je sais, tu as d’autres
tourments
Mais donnes moi la vie et
file
Si tu ne peux faire
autrement.
Cela me semble plus déchirant
De me laisser que d’avorter
Mais si tu as un cœur aimant
Tu comprendras la vérité.
Si tu accouches quand même
Au-delà du paraître
C’est prouver que tu m’aimes
Car tu me permets d’être.
Prière pour les Mamans en
difficulté….
Seigneur,
Source de la vie,
Nous Vous
louons et nous Vous bénissons pour le don sacré de la vie humaine.
Face au
fléau de l’avortement qui menace des milliers d’enfants à naître, nous Vous
demandons, Père très bon, de donner un grand respect pour toute mère qui porte
un enfant ; inspirez nous les paroles et les actes qui donnent courage et
confiance.
Eclairez
les mères en attente qui délibèrent du sort de leur enfant : dans Votre
Miséricorde montrer leur la beauté de la maternité et la dignité de toute vie
humaine. Suscitez chez les pères le vrai sens de la responsabilité et de
l’accompagnement.
Faites que
les médecins secourent avec sagesse les mères en détresse ; qu’ils leur
procurent l’aide nécessaire dans leurs doutes, leurs difficultés et leurs
tentations pour qu’elles acceptent de mener à terme la vie qu’elles portent en
elles.
Donnez à ces mères et à
ces pères, à ces médecins et à nous tous, la force d’accomplir Votre volonté,
par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Ainsi
soit-il
Prière pour la Vie
« O Marie Aurore du monde nouveau, mère des vivants, nous Te confions la cause de la Vie.
Regarde, ô Mère, le
nombre immense des enfants que l’on empêche de naître, des pauvres pour qui
la vie est rendue difficile, des hommes et des femmes victimes d’une violence
inhumaine, des vieillards et
des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse. Fais que ceux qui
croient en Ton fils sachent annoncer aux hommes de notre temps, avec fermeté et avec
amour l’Evangile de la Vie. Obtiens-leur la grâce
de l’accueillir comme un don toujours nouveau, la joie de le
célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence et le courage d’en
témoigner avec une ténacité
active afin de construire avec tous les hommes de bonne volonté la civilisation
de la vérité et de l’amour, à la
louange et à la gloire du Dieu Créateur qui aime la Vie. »
Conclusion de l’Evangile de la Vie – Evangelium Vitae
de Jean Paul II