Route d'hiver 2007 - 3 au 6 janvier 2008

Beaucoup de pluie, beaucoup de marche, beaucoup de rires !

ALLER A L’ESSENTIEL…

Vaste programme me direz-vous ! Tel fut pourtant le nôtre pendant ces 4 jours que dura notre marche.

Cette année, la préparation de l’Epiphanie (puisque Noël est déjà passé…) se fera dans le Poitou, où l’architecture est réputée. C’est donc à 9h que les GA descendent du bus le 3 janvier 2008, à Melle, terre royale si l’on en croit sa conseillère municipale…

A l’arrivée, le Vatican est là, pour sa première Route avec le Feu. De quoi en rendre certaines anxieuses étant donné que nous ne savons pas encore si la cohabitation sera facile. Mais qu’à cela ne tienne, nous partons déjà sillonner les rues de Melle, à la recherche des 3 églises importantes à visiter.

Un peu d’Histoire :

Melle ne compte pas moins de trois églises romanes en son cœur. D’aucuns s’étonneraient d’une telle abondance de biens quand d’autres se récrieraient devant un tel gâchis (« Quoi ? Ces bijoux aux mains d’une impie, toute Royal fut-elle ? ») mais la raison en est fort simple : Melle se situe sur l’une des 4 voies majeures du Chemin de St Jacques de Compostelle, la Via Turonensis.

Nous avions donc fort à faire entre St Hilaire, St Pierre et St Savinien. Bien évidemment, la Route avait été consciencieusement préparée, et nous ne nous perdîmes pas dans les ruelles obscures… Ceci dit, St Pierre nous échappa, mais qu’à cela ne tienne, nous avons déjà visité deux églises, il est temps de se mettre en route, que diable !

Un petit arrêt à la boulangerie, un deuxième sur le « Pont de Melle » enjambant… des pavés en plein centre ville et ne menant nulle part, puis nous partons, d’abord sur la départementale et ensuite le long des chemins.

Le ciel est gris, mais il ne pleut pas. Quand les ventres commencent à crier famine, le premier problème survient : où s’arrêter ? Ici, cela ne convient pas à Mademoiselle, là, ce serait plutôt cette autre… Finalement, nous opterons pour un petit chemin, avec en fond une usine ! De quoi marquer les esprits par la suite puisque depuis, le Vatican réclame son usine à chaque déjeuner !

Mais nous marchons toujours, sous les frondaisons des arbres couverts de chiendents si typiques au Poitou. Il bruine par alternance et surtout, la nuit tombe vite en ce mois de janvier. Et nous ne sommes toujours pas arrivées à Loizé, où une dame nous attend pour nous ouvrir la chapelle…

L’Abbé part donc seul en tête afin de récupérer les clefs et de tout préparer pour la Sainte Messe et nous le rejoignons dans cette superbe chapelle du XIIe siècle. Départ dans la nuit pour Mandegaud-de-Loizé, petit hameau à 2km. Les GA partent seules, la CF allant se recueillir quelques temps au cimetière mais quand cette dernière se remet en marche, pensant les rattraper en 2 minutes vu son rythme, quel n’est pas son étonnement de faire la moitié du chemin (pratiquement) sans rencontrer âme qui vive !! (de nuit, ceci dit, ce n’est guère étonnant). Elle revient donc sur ses pas et retrouve la Feu au grand complet, Vatican compris ! Ces derniers s’étaient perdus dans les explications (pourtant fort claires !!) d’Isard et avaient tourné à gauche trop tôt… Tout le monde arrivera cependant sain et sauf en terres royales (réellement cette fois-ci) pour un diner pantagruélique et une veillée familiale… et improvisée !

Nuit très courte… Oryx et Souslik nous rejoignent et nous repartons le lendemain pour Limalonge.

Passage par la croix (photo), puis par Melleran et son portail papillon (photo), la boulangerie (photo), visite d’églises quand elles sont ouvertes (ce qui est rare), l’Abbé se fait son trou dans le Feu, il tente de caser son frère avec la CF (mais un trentenaire qui joue encore à la PlayStation, ça ne plaît guère à l’âme difficile d’Isard) et la pluie ne nous quitte plus, petite pluie insidieuse et tranperçante qui nous suivra jusqu’à l’arrivée. L’Abbé allonge le pas, tout en boitant fortement (!!) car il rêve d’arriver tôt.

Enfin nous y sommes ! Un bon nettoyage s’impose et nous raccompagnons l’Abbé qui nous quitte ce soir-là, les obligations paroissiales écourtant ces vacances pourtant charmantes en notre compagnie !

Veillée sur les Femmes, avec le Syndicat des F. L. (il y a du boulot pour reprendre tout ça et remettre les idées en place, moi j’dis !) puis nuit au chaud à écouter Marie respirer. Et croyez-moi, ça fait peur !!

 Et nous repartons pour Blanzay, dernière étape de notre Route. Il ne pleut pas (encore) mais cela ne saurait tarder… Le raccourci indiqué par Tante Babeth se révèle mal décrypté par les GA (mais où est GPS !!??) et nous nous retrouvons donc à traverser un champ, ce qui permet de se muscler les cuisses étant donné que le poids des chaussures double ! On enjambe une barrière, on traverse l’autoroute (par un pont quand même) en faisant forces gestes aux automobilistes et nous marchons, encore et toujours.

Consonne ! P !

Voyelle ! A !

Voyelle ! U !

Consonne ! S !

Voyelle ! E !

Les GA scandent ces quelques mots en leitmotiv mais les deux cheftaines de tête (Acanthiza et Isard) ne prêteront qu’une oreille discrète à ces récriminations. Vous croyez ENCORE que c’est la démocratie ???

Cependant, la carte n’est guère précise (1cm = 2km, on fait mieux) et le chemin n’en finit plus.

Soyons folle, poussons le goût de l’Aventure jusqu’au bout et « coupons » à travers ce bois. Ensuite, nous décidons de traverser une voie ferrée afin d’éviter un détour pour passer dessous. Nous passons dans un sens… Hum, il n’est guère possible de redescendre ! Re-traversons, donc. Chose faite quand soudain

BRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRMMMMMMMMMMMMMMMMM

Un TGV passe à toute allure… Le sang se glace, les yeux roulent dans leurs orbites… Il s’en est fallu d’un cheveu tout de même…

Finalement, c’est trempées, transies et harassées que nous arriverons à La Mailhollière, non sans avoir demandé notre chemin deux-trois fois.

Accueil princier dans une demeure royale… 

Veillée, coucher tardif (et chahuteur !! On ne saute pas dans le noir sur la CF quand on est une GA bien élevée !) et lever… tardif aussi ! Départ pour la Messe, sous la pluie (mais on ne s’en rend même plus compte), Messe digne des plus grands moment d’anthologie avec un Abbé Noleau déchainé et une crèche splendide, mondanités familiales et retour pour des photos qui ne paraîtront JAMAIS dans le Scout d’Europe ! (groooooos péché antipédâââââ).

Et c’est finalement sous une pluie battante que nous partons à pied, mais sans sac, vers la gare de St Saviol, où nous attendrons une bonne heure le TGV.

Cette Route fut bénéfique à bien des niveaux :

- elle nous permit de découvrir certaines GA

- elle nous permit de nous dépasser un peu, surtout quand on n’aime pas marcher (souris Tahiga, souris !)

- nous avons compris ce qu’était le dépouillement et combien les éléments pouvaient parfois être peu cléments

- l’Abbé passa avec succès son examen d’entrée dans le Feu ND de Chaque Jour. Depuis, il est de toutes les parties ! Avec un humour débordant et une présence… détonante !

- nous avons visité une très belle région de France !

Alors… A quand la prochaine ?? (oui mais sans pluie cette fois !)